EXPOSITION MARC PLAS
Lazy Line

Du 14 au 29 mars 2003 (vernissage jeudi 13 mars)
Journées spéciales : les samedi 15, 22 et 29 mars de 15h à 19h

" Lazy line " désigne dans la culture des indiens Navajos, une erreur volontaire dans la trame des tapis pour casser la continuité trop parfaite du tissage. Cette rupture signifie l'impossibilité de la perfection dans une oeuvre humaine ; en l'occurrence le dessin du tapis Navajo figure par un tracÈ symbolique une représentation du monde d'après un modèle cosmogonique. Le terme, ici appliqué métaphoriquement à un ensemble d'amènagements intègrant de l'image vidéo et de l'image de cinéma, pointe une direction où s'articulent ces espaces d'expérimentation (" les phénomènes sont le visible des choses invisibles " Anaxagore).
L'altération de l'image y instaure une félure (" il convient à l'ange d'être dans un lieu " Thomas d'Aquin). Et cette félure est une sorte d'accès ménagé dans un système d'apparence autonome (" les machines sont sociales avant d'être techniques " Deleuze).
La perception est une action et les aménagements présentés mettent l'accent sur cet aspect, à travers la capacité de transformation et d'hybridation du cinéma et de la vidéo, les processus de morphogenèse de l'image, la mise en espace de ces processus par la multiplication et la combinaison des vecteurs et des supports. Marc Plas

 

LA VIDEO BIEN TEMPEREE : "Shut your eyes and see"(James Joyce)

On peut considérer l'image comme un ensemble de traces de situations et d'actions (refilmages, filtrages, perturbations et altérations du signal sont bien sur redevables aux recherches pionnières de Nam June Paik et de Steina et Woody Vasulka).
Le produit n'est pas une finalité. Ce qui importe c'est l'intervention sur le médium, c'est la porosité des formes, les modulations et les mutations dont elles sont capables, leur dislocation et leur rémanence, les processus et l'espace (à la fois physique et mental) qu'ils déploient.
Cet émiettement du visible correspond à une volonté de dépasser l'illusion réaliste en interrogeant des technologies qui semblent aller de soi mais qui sont tout hérissées de questions.
Ces expérimentations d'hybridation des supports induisent un usage non-unilatéral des outils de génération et de traitement d'image, à rebours des médias de masse.

 

filmographie partielle
video-intermedia
-entelechie -1998 (1'30'')
-intersection -1998 (5')
-demens -1997 (6'30'')
-tropismes -1996 (5')
-isomorphe -1993 (10')
-canon ultime -1995 (1'11')
-iris -1993 (4'20'')
-demi-spectre -1999 (7'22'')
-lux aeterna-1993 (7'58'')
-entrevue -1995 (3'24'')
-entropie -1998 (13')
-quantique -2000 (90')
-decomposition spectrale -2oo2 (9')

installations ( boucles pellicule et images fixes)
-offrande -1998-super 8 silencieux sur ecran prepare
-l'oracle -1998-super 8 silencieux sur ecran prepare
-eva prim -1999-triple ecran super 8 sonore
-still life in motion -2000 - multi-ecran super 8, 16mm et diapositives 6x6
-zenfry -2001 -super 8 anamorphose sonore
-scopectomie -2000 - super 8 sonore sur ecran prepare
-fracture -1998 - 16mm

films-entropie
-1999(10') 16mm a 24 im./s - son optique-sang blanc -2000(10') 16mm a 18 im./s - son separe sur support numerique
-ryu-ji -2002(6') super 8 a 18 im./s - son magnetique
-holzwege -2001 (15') super 8 n&b a 18 im./s - son produit en direct par amplification de sons emis sur le lieu de la projection.