Prenez la réalité, transformez-la en tapis, installez-le au beau milieu d'une pièce, faites entrer l'homo sapiens sapiens puis regardez- le se prendre les pieds dans le tapis.
Figure première du burlesque, déclinée à l'infini par Lagalla, mise en abîme de la vanité. L'humain chute et se relève pour mieux retomber, à notre plus grand plaisir. Dans la lignée des maîtres du muet, les vidéos du niçois exploitent ce filon découvert depuis la naissance du rire, " si quelque chose peut être filmé, c'est la chute (l'estramasse) tout le reste, c'est du remplissage". La bande son et les images sont réduites à leur plus simple expression, tout en restant complètement étrangères au minimalisme contemporain convenu. S.BATIBEUIL
14/10/05
Franz Hoefner (1970, Germany) Utrechter Huette, 2003, 3 min
A typical rustical german living room furniture is transformed into a new small bavarian house in which you could sit and eat without being disturbed.
Philippe Charles (1968, France) La cuisson des oeufs, 5 min, 1998
Une poule déplumée nous apprend à préparer une recette cannibale à la portée de tous.
Jérôme Ruby (France) Digiland, 8 min, 2002
Julie Morel (1973, France) In Absentia, 4 min, 2003 Une vidéo linéaire extraite d'un générateur de montage aléatoire. Une forme d'inventaire d'objets quotidiens dessinés, défilent sur le rythme d'une musique minimale.
David Ortsman (1974, France) J'aime ma soeur, 10 min, 2005
extrait deDigiland
extrait de la cuisson des oeufs
15/10/05
Laëtitia Bourget (1976, France) Manipuler son corps, 4 min, 1998 Coquillages & crustacés, 7 min, 2002 Recyclage, 3 min, 1999
(...), 9 min, 2001 7121 images du sexe d'un autre, 5 min, 2001 La bagarre, 9 min 2003
7121 images du sexe d'un autre
17/10/05
Messieurs Delmotte (1967, Belgium) Série d'actions, 20 min
Dans l'ombre de Messieurs Delmotte s'abrite l'auteur, un repaire qui permet à celui-ci de mettre encore davantage de distance entre lui-même, sa pratique et un périmètre institutionnel. Les delmotte, donc, s'adonnent à la substitution : " re-création " que l'esprit connaît déjà, comme les nombreuses images banales qu'ils ont déjà transfigurées. Il ne s'agit pas là d'un autoportrait et moins encore de la transposition du concepteur dans un ou plusieurs personnage(s) fictif(s). Il s'agit plutôt d'une identité dissolue d'artiste, d'une espèce de rejet, d'absence de sujet.
extrait de That's the way it is
18/10/05
Valérie Pavia (1970, France) Enceinte, 1997, De la séduction, 1997, Le rêve de l'ours , 2003, 30 min
Nous avons choisi ici de montrer quelques autoportraits à travers lesquels Valérie Pavia porte un regard acide sur sa propre identité. Une part importante de son travail se développe à la périphérie de sa sexualité, vécue comme un véritable mode de rencontre. Il y est question de désir, de voyeurisme, de fantasmes, de déconvenues, d'étrangeté, de proximité et de distance avec l'autre. On retrouve cette dernière problématique par ailleurs explorée à travers des vidéos de voyages. Le rêve de l'ours, réalisée lors d'un séjour à Moscou, nous apparaît alors comme une oeuvre paroxystique où se croisent les différents questionnements qui lui son chers, sous le jour de l'autobiographie.
de la séduction
19/10/05
Pirjetta Brander (1970, Finland) & Teemu Mäki (1967, Finland) Family values, parts 1-3, 1997 : Shicksallssymphonie (part one), 10 min The Motherhood Itch (part two), 14 min As it is (Part Three), 6 min
Le couple d'artistes réalise cette série de vidéos alors qu'ils attendent la naissance de leur enfant. Ils y mettent en scène les tensions émotionnelles que cet événement suscite chez eux.
Reynald Drouhin (1969, France) Rom-mor, 2min 50, 1999
Un condensé du sommeil d'un enfant.
David Ortsman (1974, France) Mon père(1), 4 min, 1999
"je filme mon père. Je lui demande de sourir de dire 1...2...3..., de rester debout, de s'asseoir, etc. Il a une qualité : il ne s'énerve jamais."
Augustin Gimel (1974, France)
- Radar, 2001, 2'
- The Heavy Eye of the Mechanical Journey, 2003, 3'
- Je n'ai pas du tout l'intention de sombrer, 2002, 4'45"
- Din 16538/39 (Paris), 1999, 2'
- 1305, 2001, 2'
- 90°, 1999, 40"
- There Is Nothing More Useless Than An Organ, 9', 1999
Augustin Gimel réalise des films, des vidéos et des installations. Son travail propose une réflexion sur les limites de la perception visuelle et sonore par l'utilisation du plan-photogramme, des combinatoires et du clignotement. Par la contraction ou l'élongation du temps, par des rapprochements de systèmes de représentation antagonistes, le montage révèle la poésie interne des matériaux pris sur le vif. Des entités nouvelles apparaissent le temps d'un battement de cils.
extrait de DIN 16538/39 (Paris)
21/10/05
Patrickandredepuis66 (1966, France) Sans titre, 12 min, 2001
Il est question ici du territoire comme lieu d'apparition.
Julien Prévieux (1974, France) Roulades, 5 min 30, 1998
Rouler comme mode de déplacement depuis le chevet de son lit, jusque dans la rue, pour arpenter les espaces urbains, et ainsi occuper le temps jusqu'à la fin du jour.
Brigitte Zieger (1959, France) Serial-self, 4 min 30, 1999
Une femme malaxe sa natte de cheveux jusqu'à ce que celle-ci apparaisse finalement comme un revolver appliqué contre sa tempe.
Nicolas Berthelot (France) Liquides, 4 min, 1999
Philippe Charles (1968, France) Martin's Dream, 5 min 30, 1999
Martin Luther King avait rêvé d'une cohabitation harmonieuse multiethnique...